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Ecole supérieure de journalisme de Bamako : Visite des ministres de l'enseignement supérieur et de la communication
Située au quartier de Darsalam, sur la route de Koulouba, l'École Supérieure de Journalisme et des Sciences de la Communication a reçu en visite deux membres du gouvernement de la transition, ce jeudi 25 février. Il s'agit du ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Amadou Keita et le ministre de la communication et de l'économie numérique, Hamadoun Touré.
Les ministres Keita et Touré au studio télé de l'ESJSC
« Je suis venu avec mon collègue ministre de la communication, car nous produisons, eux consomment », explique le ministre de l'enseignement supérieur Amadou Keita. C'était ce jeudi 25 février dans une salle d'accueil pleine à craquer de l'école supérieure de journalisme de Bamako. Attendus, depuis plusieurs jours, dans le cadre d'une visite de contact, c'est aux environs de 9 h que trois véhicules transportant les deux personnalités et leurs délégations ont franchi le seuil de l'ESJSC.
Habillés respectivement d'un boubou blanc et d'un boubou gris, les ministres Keita et Touré seront accueillis à l'entrée de la cour par le Directeur général, Alassane Diakité, le Directeur des études, Bréhima Camara, des enseignants et des étudiants en constume bleu marine, avant de sillonner, avec une foule, la salle informatique, la médiathèque (bibliothèque numérique), la bibliothèque, la salle de montage du journal papier, les studios de radio et de télévision de l'école.
« Ils apprennent, entre autres, comment monter une vidéo, créer un site et animer un réseau social », explique aux ministres Salif Diarrah. Interrompu par les visiteurs du jour, le prof du Web journalisme dispense son cours devant une vingtaine d'étudiants (spécialistes en télé et en radio) qui pianotent devant l'écran des ordinateurs installés au millieu d'une salle rectangulaire.
Dans une salle de conférence bondée, les ministres avaient auparavant longuement échangé avec le Directeur général et plusieurs autres personnalités de l'établissement. « Depuis quatre ans, l'ESJSC accueille chaque année 25 étudiants. Ceux-ci y sont admis au terme d'un concours d'entrée, dont les feuilles sont corrigées deux fois par des professionnels. », explique le DG de l'ESJSC. Parlant de la formation au sein de son établissement, Alassane Diakité poursuit : « Pour rehausser le niveau des étudiants, nous recrutons des professeurs de qualité. Constitués des journalistes expérimentés et des professeurs brillants des universités maliennes ; ils sont parmi les meilleurs dans leurs domaines respectifs ».
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Par ailleurs, Alassane Diakité a mis l'accent sur les besoins de son établissement. Entre autres, le manque de moyens logistiques (caméra, ordinateurs, appareils photo etc.), l'étroitesse des locaux, le manque de moyens de transport et l'insuffisance de professeurs permanents et des ressources financières de l'école. « L'école n'a pas de bus pour effectuer des sorties et des voyages pédagogiques. Et comme vous pouvez le constater, nous travaillons au milieu du vacarme de la circulation. Nous avons donc besoin d'un site plus espacé où nous pouvons mener facilement nos activités », fait-il remarquer. « L'étroitesse est une évidence, renchérit Macky Samaké, enseignant d'anglais à l'ESJSC, du moment où, M. les ministres, vous voyez, que cette salle accueille à peine votre délégation ». « Malgré les difficultés, l'administration de l'école et les enseignants font un bon travail. Mais il faut dire que nous pouvons aller plus loin encore si nous sommes soutenus », ajoute l'ancien Recteur de l'université de Bamako.
Quant à Seydou Sissouma, ancien chef du cabinet du défunt président ATT, il a insisté sur l'avenir socioprofessionnel des étudiants. « La transition est une période d'audace, souligne-t-il. Il est nécessaire de mettre en place des conditions pour que ces jeunes ne soient pas la proie facile des certains médias. En dehors de cela, nous croyons, sans doute, que nos produits vont bientôt faire la différence sur le marché de l'emploi ».
« Je propose de revenir prochainement pour qu'on puisse échanger, voir ensemble ce que nous pouvons faire. Cette école mérite d'être appuyée. J'étais très émerveillé ce matin quand j'ai vu une administration assidue et un corps professoral engagé. Surtout ce qui m'a impressionné c'est la sélection rigoureuse des méritants lors du concours d'entrée. J'ai pris note ! », confiera le ministre Amadou Keita dans une brève interview accordée à la presse à la fin de la visite.
« La mission principale de la transition est certes l'organisation d'une élection crédible. Mais nous ne pouvons pas y parvenir sans les journalistes. Notre ambition est de faire de cette école, une école de l'excellence non seulement à l'échelle continentale mais aussi et surtout à l'échelle mondiale », assène à son tour le ministre Touré.c
Au terme de deux heures de visite, c'est dans une atmosphère bon enfant que les ministres ont pris congé de l'école supérieure de journalisme. Le cortège ministériel quitte l'ESJSC sous un soleil plomb.
« C'est un signe d'espoir pour nous. Et j'en suis comblé. Cette visite nous a permis d'échanger avec deux ministres en même temps. Bien que nous avions reçu successivement par le passé deux autres ministres, c'est la première fois que deux ministres viennent ensemble », appréciera le DG de l'ESJSC.
Créée officiellement en 2015, l'École supérieure de journalisme et des sciences de la communication qui a ouvert ses portes en 2017, est la première école de journalisme de l'État malien. Avec son conseil d'administration et son conseil pédagogique et scientifique constitués en grande partie par des professionnels des médias maliens, l'ESJSC se veut une pépinière des futurs hommes de médias maliens. Sous tutelle du ministère de l'enseignement supérieur, elle a, comme partenaire principal, le ministère de la communication. D'où la fameuse phrase du ministre Keita : « nous produisons, eux, ils consomment».
Khaled Mohamed
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