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Grève de l'UNTM : Le ras-le-bol de Bah N'daw et la réaction des syndicalistes

Article publié le 15 décembre 2020

En marge de sa visite, qui rentre dans le cadre de sa tournée dans plusieurs pays ouest-africains, le président de la transition malienne a rencontré ses compatriotes établis en terre ivoirienne. L'occasion pour Bah N'daw de faire part de la gestion du pouvoir transitoire face aux différentes préoccupations nationales, surtout au mouvement de grève grandissant déclenché, depuis plusieurs semaines, par les syndicalistes de l'Union Nationale des Travailleurs du Mali.

« Nous allons nous assumer jusqu’au bout. Je juge les hommes en fonction de leur tâche. Si tu n’accomplis pas bien ta tâche, je te demande de partir. C’est ce qu’on m’a appris. Avec l'état actuel du Mali, comment quelqu’un qui jouit de toutes ses facultés mentales peut-il parler de grève et à fortiori partir en grève ? », s'interrogeait, ce lundi 14 décembre,  le Chef de l'État malien, Bah N'daw, devant ses compatriotes établis en Côte d'ivoire, pointant du doigt les syndicalistes de l'Union Nationale des Travailleurs du Mali qui viennent justement d'entamer, le même jour, un arrêt de travail de 72 heures.

Face à ce discours, la réaction du central syndical ne se fait pas attendre aussi longtemps.  « Tout en condamnant avec véhémence le manque de respect et de considération contenu dans sa déclaration, (l'UNTM ndlr) a décidé de rompre toute négociation avec le gouvernement du Mali jusqu’à nouvel ordre», lit-on dans un communiqué rendu public ce mardi 15 décembre.

Ces déclarations interviennent après plusieurs semaines de bras de fer déclenché entre le gouvernement et le plus ancien central syndical du Mali. Depuis fin novembre, nombre des syndicats affiliés à l'UNTM réclament la mise en application des accords signés, entre 2014 et 2020, par l'État et la relecture des certaines conventions permettant l'amélioration des conditions de travail du personnel.

Trois jours d'arrêt de travail, qui a duré du mercredi 18 au vendredi 20 novembre, et une journée de négociations (fin de semaine) ne permettront pas, hélas, aux deux parties de trouver un terrain d'entente. 

Devant les critiques  de certains citoyens, qui estiment que la période transitoire n'est pas propice à un tel mouvement, le secrétaire général de l'UNTM est catégorique : 《L'État est une continuité. Ceux qui ont pris la décision de prendre les choses en main doivent s’assumer. Au moment où nous déposons nos doléances, nombre des postes dispendieux sont en train de voir le jour.》, martelait-il quelques jours plus tôt. A cet effet, Yacouba Katilé souligne 《la détermination》 de ses camarades militants à aller jusqu'au bout.

Yelihebdo


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