Editorial

Ça passe ou ça casse ! Le 22 septembre prochain marquera la 60e anniversaire de l'indépendance du Mali. Hasard de l'histoire, cette occasion mémorable intervient, hélas, quelques semaines après la démission « forcée » du président Ibrahim Boubacar Keita. C'était le 18 août dernier dans le camp militaire Soundiata Keita de Kati où il a été transféré après être arrêté par des mutins dans son domicile à Sébenincoro (quartier de Bamako). Ce coup de force donne, au passage, un record au Mali qui compte désormais quatre coups d'État militaires. En d'autres termes, seul le président Alpha Oumar Konaré (1992-2002), parmi les cinq qui ont dirigé le pays depuis son indépendance en 1960, n'a pas été évincé par des militaires. Si les « bons démocrates » ont bien une bonne raison de dénoncer la prise du pouvoir par des militaires, il faut constater, cependant, que les actions dirigées contre IBK et ses prédécesseurs surgissent souvent dans un climat très tendu où la majori...