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Affichage des articles du août, 2020

Editorial

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  Ça passe ou ça casse ! Le 22 septembre prochain marquera la 60e anniversaire de l'indépendance du Mali. Hasard de l'histoire, cette occasion mémorable intervient, hélas, quelques semaines après la démission « forcée » du président Ibrahim Boubacar Keita. C'était le 18 août dernier dans le camp militaire Soundiata Keita de Kati où il a été transféré après être arrêté par des mutins dans son domicile à Sébenincoro (quartier de Bamako). Ce coup de force donne, au passage, un record au Mali qui compte désormais quatre coups d'État militaires. En d'autres termes, seul le président Alpha Oumar Konaré (1992-2002), parmi les cinq qui ont dirigé le pays depuis son indépendance en 1960, n'a pas été évincé par des militaires. Si les « bons démocrates » ont bien une bonne raison de dénoncer la prise du pouvoir par des militaires, il faut constater, cependant, que les actions dirigées contre IBK et ses prédécesseurs surgissent souvent dans un climat très tendu où la majori...

Mali actualité

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L'imam Mahmoud Dicko lors du rassemblement du vendredi 21 août : « Je vous demande d'éviter la vengeance, nous sommes tous des maliens » Plus d'un mois de lutte, rythmée par des manifestations successives et des arrestations, le mouvement du 5 juin - rassemblement des forces patriotiques a enfin eu gain de cause. Après que le président Ibrahim Boubacar Keita ait rendu sa démission, mardi dernier (18 août) aux mutins de Kati, les leaders du M5 ont rassemblé, ce vendredi 21 août, des milliers de manifestants au boulevard de l'indépendance de Bamako. L'ccasion de remercier les militaires pour « le parachèvement de leur combat » et d'orienter les militants vers des nouvelles perspectives aboutissant à la « Victoire ».   Front contre le pavet, c'est devant des milliers de fidèles que l'imam Mahmoud Dicko rend grâce à Allah. « Avant d'entamer le discours, j'ai promis de me prosterner devant Dieu sur cet endroit même où j'ai juré. », explique-t-il q...

Dossier

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Acculé par des militaires, le président malien jette l'éponge C'est fait ! Ibrahim Boubacar Keita n'est plus le président de la république du Mali. Il l'a annoncé, lui-même, dans la soirée du mardi 18 août, non pas à Koulouba (palais présidentiel) ou à Sebenincoro (son quartier de résidence), mais dans un camp militaire situé dans la ville-garnison de Kati, à quelques kilomètres de Bamako. Cette annonce intervient juste après la signature d'un document dans lequel il accepte sa démission et la dissolution de l'assemblée nationale. Tout est parti d'une mutinerie enclenchée dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 août dans le camp Soundiata de Kati. Des tirs en l'air dans nuit du lundi, s'en suivra le blocage des voies d'accès de la ville-militaire puis la marche vers la capitale Bamako où plusieurs officiels seront mis aux arrêts dans la journée du mardi. Entre autres, le président de l'assemblée nationale Moussa Timbiné, des ministres et autres ...

Mali actualité

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Education nationale : Le spectre d'une année blanche plane encore L'année scolaire 2019-2020 n'est pas encore sauvée au Mali. Les responsables des syndicats d'enseignants invitent leurs collègues à se manifester contre « les tentatives de modification de l'article 39 » à partir du lundi 17 août. Alors que le bras de fer gouvernement-syndicats d'enseignants semble oublié, une vidéo de la synergie des syndicats d'enseignants signataires du 15 octobre 2016 vient de défrayer la chronique sur les réseaux sociaux ce jeudi 13 août. Dans cette vidéo de moins de deux minutes, les responsables syndicaux, dénoncent, dans une déclaration lue par leur porte-parole Adama Fomba, « les tentatives de modification de l'article 39 et le tripatouillage du procès verbal de conciliation du 17 juin 2020 par certains responsables du ministère de l'éducation nationale ». Pour ce motif, la synergie a invité, dans la même vidéo, leurs collègues enseignants à se préparer pour d...

Actualité

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Crise politique au Mali : Un mardi avorté pour le M5-RFP Après l'échec de l'ultimatum, la lettre de démission, le mémorandum de sortie de crise et la désobéissance civile, qui consiste à occuper les édifices publics et à bloquer la circulation routière, sans succès, le mouvement du 5 juin - rassemblement des forces patriotiques (qui réclame le départ du président Ibrahim Boubacar Keita), adopte une nouvelle méthode. Contrairement aux rassemblements du 5 juin, 19 juin et 10 juillet, les manifestants ont décidé, ce mardi 11 août, de rester au boulevard de l'indépendance aussi longtemps que possible. « Nous voulons que la manifestation du mardi 11 août soit inscrite dans l'histoire du Mali », prévient, l'imam Mahmoud Dicko, autorité morale du mouvement du 5 juin. C'était dimanche dernier 9 août, au cours d'un point de presse organisé au quartier de Magnambougou (Bamako). A cette occasion, les leaders du M5 ont annoncé la tenue d'une première « grande manife...

Commentaire

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Crise malienne : Vers la dernière ligne droite Après une relative accalmie engendrée par la trêve de la désobéissance civile du mouvement du 5 juin, la capitale malienne s'apprête à vivre un nouveau bras de fer entre le pouvoir et les contestataires dudit mouvement qui réclament, depuis le 5 juin, la démission du président de la république Ibrahim Boubacar Keita. N'est-ce pas, cette fois-ci, la seconde période d'un match qui dure depuis plus d'un mois ? Le siège de l'assemblée nationale pillé, la cour constitutionnelle dissoute, un gouvernement d'union nationale, annoncé depuis plusieurs semaines, qui a toujours du mal à accoucher, 31 députés appelés à démissionner... Quelle feuilleton ! Et le plus étonnant dans cette nouvelle page de l'histoire du Mali démocratique, qui n'a pas encore fini de s'écrire, est que ces branle-bas institutionnels n'ont débuté qu'au début du mois de juillet ; exactement vendredi le 10, date à laquelle le mouvement ...