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Crise politique au Mali : Suite à la diffusion du communiqué de la mission de la CEDEAO, le M5 réagit

Après avoir quitté l’hôtel Salam de Bamako, où ils participaient à un dialogue avec le pouvoir, sous l’égide d’une mission de bons offices de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, les responsables du mouvement du 5 juin ont publié, ce lundi 20 juillet, une déclaration. Celle-ci a lieu après la diffusion, la veille, d’un communiqué de ladite mission.

« Le M5-RFP appelle le Peuple malien à demeurer mobilisé et déterminé pour la mise en œuvre de son droit constitutionnel à la désobéissance civile, sur l’ensemble du territoire national et dans la Diaspora, jusqu’à l’aboutissement du combat patriotique pour un Mali démocratique, républicain et laïc, et pour le bonheur des Maliens.». Cet appel aux militants du mouvement du 5 juin – rassemblement des forces patriotiques est la dernière phrase d’une déclaration, rendue publique ce lundi 20 juillet, des responsables du mouvement. A cette occasion, les responsables du M5 rendent compte les différents points de désaccord amorcés lors des négociations avec les médiateurs de la CEDEAO.

« La dissolution pure et simple de l’assemblée nationale »


Pour eux, la reconstitution de la cour constitutionnelle et la formation d’un gouvernement d’union nationale, proposées par la mission – et qu’ils qualifient d’arrangements institutionnels -, constituent « un modèle typique de violations de la Constitution du Mali ».
« La Cour constitutionnelle, peut-on lire dans la déclaration, irrégulièrement reconstituée par six membres au lieu de neuf telle que proposée par la Médiation, serait appelée à reformer des arrêts insusceptibles de recours, oubliant que la même illégalité frappant le second tour avait déjà compromis les chances d’autres candidats dès le premier tour.», comme pour dire que la seule alternative est la dissolution pure et simple de l’assemblée nationale. Sans oublier la démission du président Ibrahim Boubacar Keita « qui porte, d’après eux, l’entière responsabilité de cette sinistre perspective pour notre pays ».

4 chefs d’État attendus à Bamako


Cette énième déclaration du M5-RFP est rendue publique au lendemain de la diffusion du communiqué d’une mission de bons offices de la CEDEAO envoyée au Mali pour proposer une sortie de crise. Ce mouvement, comme nous l’avons vu dans nos articles précédents, réclame, depuis le 5 juin dernier, la démission du président IBK. Pendant quatre jours, cette délégation, conduite par l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, a mené, à Bamako, de discussions entre le pouvoir et les responsables du M5. Aux termes des échanges, la mission a proposé, entre autres, la reconstitution(aucun titre) de la cour constitutionnelle, dissoute il y a plus d’une semaine, et la formation d’un gouvernement d’union nationale dont 50 % des ministres proviendront de la majorité présidentielle, 30 % de l’opposition politique et 20 % de la société civile.
Si ces propositions de la mission semblent inefficaces, la sous-région ne manque pas d’initiative pour remédier la crise malienne. Quatre chefs d’État ouest-africains, Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, Mahamadou Issoufou du Niger, Macky Sall du Sénégal et Nana Akufo Ado du Ghana, sont atendus ce jeudi 23 juillet à Bamako.

Yelihebdo

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